mercredi 16 janvier 2013

échange et partage

Propositions de réflexion sur la définition de ces mots, sur les points communs de ces notions, sur les différences fondamentales, sur les risques rencontrés.

Définitions:

  • échange : objet donnée à quelqu'un d'autre dans l'attente de quelque chose en retour. Cela peut être un bien matériel ou tout autre représentation (d'une idée, d'un sentiment..).
  • partage : objet pouvant être divisé, distribué ou transmis (biens matériels d'une succession, partage de responsabilités..)

Points Communs:

C'est un don de quelque chose qui vient d'un être humain à un autre être humain.
Cela nécessite une communication par un de nos sens (vue, odorat, goût, ouïe, toucher).
C'est donc sous une représentation matérielle (image, odeur, saveur, son, forme).

Différences:

échange partage
implique un retour
souvent 2 personnes seulement

n'implique pas de retour
volonté de communion à plusieurs


Risques:

  • échange:
    inégalité
  • partage:
    inégalité, injustice, profit

Conclusions:

échange et partage sont souvent des mots utilisés pour définir des relations qui s'établissent entre des personnes diverses. Le sens exact n'est pas toujours très clair et entraîne une certaine confusion.
Échanger une idée est un abus de langage, une idée est formulée ou suggérée par l'un, perçue ou interprétée par l'autre qui va réagir en approuvant ou en désapprouvant. De même partager une idée est aussi un abus de langage l'Idée est conceptualisée au niveau du mental donc immatérielle, elle sort de l'individu sous une forme représentative (langage) compréhensible par l'autre qui lui va aussi s'en faire une autre idée mentale qui n'aura déjà pas tout à fait les mêmes contours car déformée par tout le vécu culturel de l'individu stocké dans sa mémoire de représentations acquises depuis son enfance.
Partager un bon moment , ce rapport au temps de l'horloge qui passe de la même manière pour tous les individus ou au temps vécu qui peut être mis en commun dans une activité, dans une réflexion ne prend une véritable dimension de partage que quand ce temps est mis à profit pour dégager autre chose de plus fort comme une émotion de plaisir manifestée collectivement. A ce moment là, c'est le plaisir qui est partagé.
Le partage peut être assimilé à un apport d'une part de soi-même dans une relation sociale.
La encore, abus de langage, car l'homme ne peut se diviser, donc la part mise en jeu est au départ immatérielle émotive puis extériorisée pour qu'elle puisse exister pour l'autre, perçue et conceptualisée pour produire une réaction émotive commune.
Le vrai partage d'objets matériels sans impliquer de retour  s'apparente au don désintéressé. Si les parts ne sont pas égales, il y a sentiment d'injustice de ceux qui se sentent lésés. Le partage sans retour peut attirer les profiteurs.
Un échange peut être déséquilibré lorsqu'une partie ne donne pas en retour un objet de valeur identique à ce qu'a donné l'autre partie.( Fable du corbeau et du renard)

vendredi 14 décembre 2012

eau air terre soleil

Notre habitat est la Terre, cela est possible grâce à la présence de l'eau, de l'air, du soleil.
Ces éléments sont indispensables à la vie sur Terre, que ce soit pour l'humain, pour le végétal, pour le minéral, pour l'animal.
Toutes les cellules des organismes vivants contiennent de l'eau. L'eau est donc l'enjeu le plus important de la Planète.
L'air contient l'oxygène nécessaire à l'humain pour respirer et oxygéner son sang. Sans cet élément, c'est l'asphyxie et la mort.
Le soleil éclaire et réchauffe cycliquement, de par les rotations de la Terre sur elle-même et autour du soleil.
Cet ensemble constitue notre habitat, notre environnement, notre nature.
Hormis les phénomènes brutaux engendrés par la nature, tels les séismes, tels les raz de marée, telles les tempêtes qui provoquent des destructions regrettables, la nature a un effet plutôt agréable sur les organismes vivants. L'être humain a le sentiment d'appartenir à la nature.
Pour toutes ces raisons, tout doit être fait, pensé pour préserver cette nature. Chaque fois que nous modifions quelque chose, veillons à ce que ce soit réversible et sans dommages pour le futur.
La nature constitue l'héritage que nous laissons aux générations à venir. Les écosystèmes présents sont fragiles, conservons ces équilibres qui nous ont permis d'être ce que nous sommes.
Certains pensent que l'évolution apportera toujours des solutions nouvelles et que la nature s'en accommodera. Personne ne détient cette vérité absolue, aussi d'autres humains préfèrent le principe de précaution appliqué à la protection de la nature.
Il faut certainement introduire un paramètre supplémentaire qu'est le temps. Il a fallu des milliards d'années pour arriver à la géographie, aux climats que nous connaissons aujourd'hui, une évolution plutôt lente.
L'industrialisation galopante ne date que de centaines d'années et s'accélère sans cesse. Son impact menace de nombreux équilibres. Il faudrait ralentir, trouver une vitesse compatible avec celui de la nature parait nécessaire pour un avenir durable.

Comment faire partager ces valeurs simples à un maximum d'humains ?

Rien qu'en pensant différemment pour passer de nos préoccupations individuelles à des préoccupations collectives. La prise de conscience de l'importance de la nature dans nos activités doit se traduire par des actions bénéfiques. Quand on fait du bien à la nature, c'est à l'humanité que l'on fait du bien.
Faisons attention aux gaspillages (énergie, eau, emballages, alimentation, médicaments, tabacs, alcools..), en réduisant certaines quantités consommées, d'une part nous faisons du bien à notre corps et aux dépenses de santé futures, en limitant nos déchets cela produit des économies de structure tout au long de la chaîne de recyclage ( voitures, électroménager, bois, ferrailles, emballages, plastiques..), en préférant les transports collectifs plutôt que les transports individuels..
Les sources d'économies sont multiples, attaquons-nous à résoudre ensemble les problèmes, cela porte ses fruits.

jeudi 13 décembre 2012

qui est philosophe ?

Si on se réfère au sens étymologique de philosophe (ami de la sagesse), la réponse semble évidente "tout le monde" a envie d'être sage. Mais les nuances apparaissent immédiatement sur la manière de remplir cet objectif. L'interprétation de la sagesse est très variable selon les lieux, selon les temps, selon les individus.
L'amitié est aussi un concept sur lequel on peut également philosopher.
Un philosophe est une personne qui réfléchit sur lui-même et sur son art de vivre. De grandes différences existent entre les philosophes "en culottes courtes", les philosophes "professionnels", les philosophes "amateurs", les philosophes "antiques", les philosophes "modernes", les philosophes "contemporains"..
Ces différences s'appuient sur les connaissances de chacun, sur les influences subies, sur les contradictions humaines.
Le problème initial de l'homme est sa reproduction, deux êtres producteurs de cellules différentiées sont nécessaires à la création d'un nouvel être. Cette obligation a pour conséquence d' avoir des rapports à l'autre pour s'unir. Ce besoin a engendré la vie en tribus, puis en sociétés. Les problèmes à résoudre ont commencé.
L'homme s'est adapté en se diversifiant, l’entraînant dans une course sans fin de "toujours plus".
Toujours plus nombreux nécessite plus de ressources matérielles à puiser dans la planète, l'impact de l'homme n'est plus négligeable sur son environnement naturel. Les équilibres sont menacés, la diversité des espèces est atteinte, des changements climatiques apparaissent. La nature s'adapte à la présence de l'homme.     

art-de-vivre savoir-vivre

L'art de vivre est l'une des préoccupations du philosophe. Les questions ne manquent pas:
  • qu'est-ce que la vie ?
  • quels sont les buts de la vie ?
  • comment vivre bien ?..
Autant de questions, autant de réponses variées selon les époques, selon les cultures, selon l'âge de l'individu.

Quelques éléments personnels

Je considère la vie comme un cadeau qui m'a été offert par deux êtres chers, mes parents. Sans eux, pas de vie, pas de réflexion philosophique.
Dans ce concept, j'ai envie de profiter de ce cadeau le plus longtemps possible. Éveillé, mes sens me permettent d'enregistrer dans mon cerveau des images, des sons, des sensations tactiles, des odeurs, des émotions. Petit à petit, ces expériences constituent mon vécu, elles m'aident à nourrir mes pensées.
Cela n'exclut pas les difficultés de ce long parcours entre la naissance et la mort. Mais quelle belle aventure pleine d'imprévus et d'apprentissages successifs.
La vie est donc une succession d'adaptations physiques et psychiques entraînant des apprentissages de connaissances diverses. D'où l'expression courante, malgré une espérance de vie moyenne de plus de soixante-dix ans, la vie est courte
Les buts poursuivis pendant cette période sont multiples, changeants.
Pour les uns, c'est survivre dans un environnement hostile sans trop souffrir.
D'autres plus favorisés, souhaitent se développer harmonieusement en apprenant, en fondant une famille, en construisant des oeuvres...
Pour les plus ambitieux, c'est exploiter, posséder, s'enrichir, exercer un pouvoir sur d'autres hommes...
Bien vivre laisse sous-entendre qu'il y a un modèle ou un standard fixant des critères de bien ou de mal (moralité), de bon ou de mauvais( santé physique et psychique). Cette norme sociale devrait apporter un équilibre de confort et de bonheur.
Il n'en va tout à fait ainsi, les consensus sont difficiles à établir et les entorses aux modèles sont innombrables.
Si l'homme en tant qu'individu apprend facilement et s'adapte rapidement, les sociétés apprennent difficilement, s'adaptent plus lentement.
Les équilibres fragiles sont souvent cassés par tel ou tel évènement. Il faut reconstruire, recommencer des discussions, retrouver un nouvel équilibre. Depuis des siècles, nous n'avons pas supprimé la guerre entre les peuples et les communautés, nous n'arrivons pas à supprimer la misère et la souffrance.
La notion de progrès est extrêmement confuse, certains pensent progrès scientifiques, progrès technologiques, progrès matériels, mais le progrès social est en panne.
La peine de mort existe toujours, les dictatures sont présentes dans beaucoup de pays, les démocraties sont défaillantes, les inégalités (travail, logement, soins..) sont omniprésentes.